Le combat de la GDS pour l’unité

Selon Jaurès, « c’est en allant à la mer que le fleuve reste fidèle à sa source ». Et la source de la GDS – là où elle puise son énergie depuis maintenant sept ans – c’est bien le rassemblement de la gauche.

Présent.es dans toutes les luttes contre la casse systématique des services publics, de l’État social et des garanties collectives en 2018-2019, nous avons été parmi les premiers, au lendemain du premier confinement, à poser la question d’une candidature commune de toute la gauche pour vaincre Macron en 2022. C’est dans ce cadre que nous avons initié des discussions privilégiées avec d’autres « petites » forces comme Ensemble!, Génération.s ou encore Nouvelle Donne, qui allaient déboucher sur la création d’un Comité de liaison et d’initiative ouvert (CLIO).

Rien n’y fit : en avril 2022, pour la seconde fois consécutive, la gauche était éliminée dès le 1er tour du scrutin présidentiel. Cet amère défaite a prouvé qu’une partie de la gauche, même conquérante, ne pouvait triompher aux dépens des autres. Elle a surtout établi que, face au risque d’une débâcle historique, l’unité politique et programmatique de notre camp était bien possible – ce que nous répétions depuis la fondation de la GDS, sans être pris au sérieux par les formations qui ont finalement réalisé l’union contraintes et forcées !. Elle s’est en effet réalisée dans la perspectives des législatives, en toute hâte, sous la bannière de la Nupes.

Très vite, il fut évident que les quatre partis qui avaient créé la Nupes n’entendaient pas en faire la maison commune que nous appelions de nos vœux, et ne voulaient pas que les unitaires y soient intégrés ès qualités. Plus la Nupes se rabougrissait, plus nous nous orientions, à la GDS, vers la création, non d’une cinquième force de l’Union, mais d’un pôle qui en serait l’aile marchante, contre les diviseurs et leurs petites phrases assassines.

La crise de la France insoumise a ouvert la dernière séquence politique. Suite à l’affaire Quatennens, la rupture eut lieu entre la garde rapprochée de Jean-Luc-Mélenchon et des figures insoumises de premier plan. Fin 2022, François Ruffin, Clémentine Autain, Alexis Corbière et Raquel Garrido furent écarté.es de la direction d’un mouvement plus opaque que gazeux. Alors que la division sévissait plus que jamais au sommet, la préparation des échéances à venir a amené les uns et les autres à entrer en discussion. C’était au printemps dernier. C’est alors que survint ce que l’on sait : la victoire du RN aux européennes, la dissolution surprise, la création du NFP, la violente purge à la Franc insoumise, le sursaut républicain de juin-juillet et la création de L’Apres. Les conditions du rassemblement des unitaires étaient enfin réunies.