Faisons vivre le Nouveau Front populaire ! Réussissons un 1er Mai unitaire !

Nous publions ici l’éditorial du numéro 324 (avril 25) de Démocratie&Socialisme, le mensuel de L’APRÈS

Le temps presse. Partout dans le monde, les dirigeants mènent la guerre : conflits armés, lutte pour les ressources, piétinement des droits humains, guerres commerciales… la liste est longue et les noms connus : Poutine, Orbán, Trump, Milei. Tous à la tête d’une entreprise dévastatrice, tournés vers le profit, la fuite en avant extractiviste et la remise en cause de toute forme de progrès.

Les pièces du puzzle brun

Face à eux, des partis politiques déstabilisés, des syndicats abîmés, un dialogue social méprisé, voire annihilé, des universitaires réduits au silence ou à l’exil. Non, il n’existe pas un camp occidental qui défendrait les idées, la science et l’égalité, contre le reste du monde, balbutiant , voire obscurantiste. Il existe partout une place pour la solidarité, le combat pour l’autodétermination des peuples et les luttes contre l’accaparement du pouvoir, des ressources et des richesses. C’est notre camp.

En France, nous devons prendre toute notre part au rassemblement des travailleuses et des travailleurs, des précaires et des laissé.es pour compte. Le temps presse. Ici aussi, la vague brune s’étend et l’extrême droite avance ses pions : prise de capitaux dans les groupes médiatiques, reniement de l’État de droit et dénonciation des juges, sécession avec le cadre républicain via l’investissement dans des écoles ou encore préparation clandestine à la lutte armée… Le puzzle se dessine sous nos yeux, effrayant et dangereux.

Un autre monde est possible

Pourtant, les raisons d’espérer sont nombreuses. Malgré les tentatives d’OPA de l’extrême droite sur l’opinion, les sondages continuent de constater la priorité de la population pour la santé, l’éducation, le travail et sa rémunération. La France est toujours le pays d’Europe où les mariages mixtes sont les plus nombreux. L’électorat de gauche croit encore en la capacité des partis politiques à créer les conditions de l’unité. L’aspiration au rassemblement est populaire, elle nous oblige !

En ce mois d’avril, nous avons fait le choix d’interpeller les quatre partis signataires de l’accord électoral du Nouveau Front populaire pour leur signifier l’urgence et l’envie de se rencontrer. Nous devons, pouvons et souhaitons écrire un projet commun, tracer le chemin qui permettra de se tenir debout, unis, victorieux lors de la prochaine élection présidentielle. Ne nous trompons pas : tout commence aujourd’hui. Personne ne gagnera seul. Et les dynamiques enclenchées lors de la préparation des élections municipales créeront les conditions d’un rassemblement et d’un travail commun pour la suite.

Nous continuons également nos échanges avec Picardie debout et Génération.s, persuadés que le rapprochement de nos organisations politiques est de nature à déclencher une dynamique unitaire susceptible de donner un second souffle au NFP. Être le liant, la main tendue vers une alliance qui gagne : telle est notre ambition ! Enfin, nous attendons les résultats de la consultation interne d’Ensemble!, respectueux de leur calendrier démocratique, mais confiants en la possibilité d’avancer vers une fusion.

Pour un 1er mai combatif et antifasciste

Chaque organisation doit prendre sa part à la construction d’un large front. Au-delà des partis politiques, il y a le mouvement social. Les associations antiracistes et pour le respect du droit mobilisent autour des propos scandaleux du RN sur les juges et la justice française. Les syndicats préparent le 1er Mai. Il doit être le moment d’une grande mobilisation, faisant vivre les mots d’ordre du salariat, reprenant la bataille des salaires, assénant que le contexte international ne justifie en rien qu’on bafoue, en France, nos droits ou qu’on remette en cause notre protection sociale. La guerre ne saurait servir de prétexte pour tout cela.

Le 1er Mai, massivement, rejoignons les cortèges pour en faire un jour de mobilisation à la hauteur des enjeux !